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Arabesques
23 août 2008

poésie bis

Il y a toujours quelque chose d’impardonnable dans la poésie.
Une terre bleue comme un orage qu’on n’a pas vu un amour
Qui ne dit pas le nom que l’on espère car la langue est amère
Ce toujours en moi quelque chose d’absent qui me tourmente
Dont Camille essayait de sculpter les échos : car savez-vous
Le poète est un voyeur d’effondrements alors qu’il se pense
Un ingénieur des rêves. Non toute lune est atroce et tout soleil
Amer il avait bien raison le voyageur du Harrar nous sommes
Sur ses traces encore et pourtant sans cesse les questions sans
Fond dont les mots ne sont que les témoins peu fiables les cris
De

la Jeune Fille

de Schubert qui tordent les cordes brûlantes
Les voyageurs de l’horreur l’accompagnent elle est si gentille
Elle nous prend la main dans la bouche mais vous savez bien
Qu’un poème ne fait pas l’hirondelle il n’y a plus qu’elle pour
Croire : tu me révèleras tes secrets : je ne sais rien dit

la Mort
Alain

Duault, Recueillir, in le nouveau recueil n° 74, mars-mai 2005, p. 38.
voir la
note de présentation de ce numéro de la revue le nouveau

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